Foire aux questions

Issu de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, le droit au répit, aussi connu sous la désignation d’aide au répit, permet aux proches aidants de bénéficier de temps de repos dans l’accompagnement de leur proche.

L'aidant peut ainsi solliciter une place d'accueil en établissement pour son proche (accueil de jour, hébergement temporaire, séjour de vacances) ou des relais à domicile. Ces solutions de répit permettent de soulager les aidants tout en donnant la possibilité aux aidés de bénéficier d’activités et de soins adaptés. ⁸

8. Le droit au répit des parents proches aidants, CAF.fr, 2023

La différence entre un proche aidant et une personne de confiance réside dans leurs rôles et responsabilités dans le domaine de la santé et de l'accompagnement médical en France.

Un proche aidant est une personne qui apporte un soutien à un individu en situation de dépendance. Il s’agit souvent d’un membre de la famille fournissant des soins au quotidien comme une assistance physique et émotionnelle. Pour en savoir plus sur la définition de “proche aidant”, consultez l’article L113-1-3 du Code de l’Action sociale et des familles. ⁹

De son côté, une personne de confiance est une désignation légale dans le cadre du système de santé français. La personne de confiance (parent, proche, médecin traitant…) a pour rôle principal de participer aux décisions médicales concernant le patient en fonction de ses souhaits préalablement exprimés ou de ce qu'elle estime être dans l'intérêt du patient. L’article L. 1111-6 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 du Code de la Santé publique (dite Loi Kouchner) est à l’origine de cette désignation. ¹⁰

9. Code de l'action sociale et des familles, Legifrance.gouv, décembre 2015
10. Code de la santé publique, Legifrance.gouv, janvier 2018

En tant qu’aidant, vous jouez un rôle essentiel auprès de votre proche. Cependant vous êtes également susceptible de faire face à des risques pour votre santé si vous ne recevez pas à votre tour l’aide ou le soutien adéquat.

Épuisement physique et mental, stress chronique, isolement social et familial, problèmes financiers… 60% des aidants s’exposent à des risques de surmortalité dans les trois ans suivant l’apparition de la maladie, selon le Baromètre OCIRP 2016, “L'Âge de l'autonomie”. ¹¹

11. Aidant : prendre du répit est nécessaire pour ne pas craquer, Ma Boussole Aidants, novembre 2023

Certains indicateurs peuvent vous amener à réaliser que vous avez besoin de soutien. Cela peut-être un sentiment de fatigue physique, mentale ou émotionnelle, une sensation de frustration récurrente, une irritabilité fréquente, un sentiment de culpabilité ou d’isolement social, ou encore des difficultés à gérer les soins.

Des changements tels que la perte de poids, des douleurs physiques inexpliquées, des problèmes de sommeil ou des symptômes de dépression et d'anxiété sont également des indicateurs clés à ne pas négliger. ¹²

12. Santé des Aidants, Aidants.fr, 2015

Chaque patient en fin de vie vit des conditions uniques, et les choix d'accompagnement peuvent varier en fonction de ses préférences et de sa situation médicale. Les discussions anticipées sur les souhaits du patient en matière de fin de vie, ainsi que la coordination avec les professionnels de la santé, sont essentielles pour assurer un accompagnement respectueux et approprié.

• Les services de soins à domicile, y compris les infirmières à domicile et les aides-soignants, peuvent fournir des soins médicaux et de soutien à domicile pour permettre aux patients de rester dans leur environnement familier.
• De nombreuses associations et organisations telles que la Ligue contre le Cancer proposent des ressources et des informations pour les patients et les proches en fin de vie.
• Les Equipes d'Appui Départementales en Soins Palliatifs (EADSP) qui sont des équipes formées en soins palliatifs et pouvant répondre aux questions ou se déplacer pour évaluer une situation.
• Le congé de solidarité familiale permet aux proches aidants qui accompagnent des aidés en fin de vie, de réduire ou suspendre leur activité professionnelle.
• Les directives anticipées sont un document légal qui permet aux patients de spécifier leurs souhaits concernant les soins médicaux en fin de vie. ¹³

13. Le congé de solidarité familiale, Ameli.fr, mars 2024

Le proche aidé peut être accueilli temporairement dans une structure médico-sociale adaptée au patient malade, âgé, ou en situation de handicap, de façon limitée, avec ou sans hébergement. Une personne aidée peut ainsi bénéficier d’un accueil de nuit et d’un accueil à la journée ou à la demi-journée, une à plusieurs fois par semaine.

Hors cas d’urgence spécifique, l’accueil d’une personne aidée est généralement possible sur notification par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Les SSR/SMR, Services Médicaux de Ré-éducation, peuvent être disponibles dans l'établissement de soins de l'aidé ou dans des établissements de votre territoire. Les EHPAD peuvent également être une solution d’accueil. ¹⁴

14. Les solutions de répit pour les aidants, Mon parcours handicap, janvier 2024

Pour bénéficier de l'accompagnement d'un assistant de service social, vous pouvez prendre contact avec le service social départemental de votre lieu de domiciliation ou le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) de votre commune.

Les assistantes sociales peuvent également être sollicitées au sein des caisses de sécurité sociale (CPAM, MSA, …), de la CAF, de votre entreprise, de l'Etablissement de soins prenant en charge votre proche. D'autres acteurs peuvent vous orienter vers un assistant de service social ou une équipe de soins spécialisés (médecin traitant, oncologue, réseaux de santé, associations de soutien aux proches aidants...). ¹⁵

15. Comment prendre rendez-vous avec une assistante sociale ? Comment peut-elle vous aider ?, Aide-Sociale.fr, mai 2024